Du 19 au 25 novembre RCF organise son radio-don. Une opération qui vise à mobiliser nos auditeurs sur le nécessaire soutien à leur radio. Tout le monde paie son abonnement au journal ou sa redevance télévision. La radio est gratuite.
Aujourd’hui les dons de nos auditeurs représentent un quart de nos recettes. C’est beaucoup, mais ce n’est pas encore assez car nous bouclons chaque année nos budgets avec beaucoup de difficultés.
Seul un auditeur sur 10 effectue un don -déductible des impôts à hauteur de 66%- Si seulement 2 sur 10 donnaient, chacun à hauteur de ses possibilités, ceci changerait complètement la donne et nous permettrait de faire face aux échéances incontournables de modernisation de nos équipements et de développement de nouvelles émissions toujours plus proches de vous.
Regardez cette courte vidéo qui vous explique pourquoi il faut donner !
– Le besoin du « tout » « tout de suite ». Notre société est rentrée depuis 20 ans dans l’ère de l’immédiateté. Le numérique a été un accélérateur non maîtrisé de cette évolution.
– Le culte de l’égo s’est développé à outrance. On ne prend plus un monument/paysage en photo : on prend un selfi avec soi-même en premier plan et le monument/paysage en second plan
– Sur le plan politique, les français ont vécu la droite, vécu la gauche et ont tenté autre chose en mai 2017. L’immédiateté ambiante et quelques maladresses ont suffi pour créer l’impatience et l’absence de temps accordé pour récolter les fruits d’un changement et de réformes.
– Les politiques et les médias doivent être exemplaires (manque de transparence sur leurs revenus, leurs frais de mandat, niches fiscales hors du temps)
– La télévision et les médias vomissent, pour une part majeure d’entre eux, à longueur de temps l’appel à la consommation et sollicitent un citoyen qui ne prend ni le temps ni le recul nécessaires pour analyser ses réels besoins et l’adéquation raisonnable avec son budget.
– Trop grande attente du citoyen à l’égard de l’Etat , de l’ Education nationale, des systèmes d’assistance etc…
– Confusion entre le bien-être et le bonheur
1/ Perte de sens
Ce qui avait fait la force du Conseil national de la résistance c’étaient les circonstances historiques : la volonté commune de reconstruire ensemble (voir les discours de l’époque y compris des syndicats et des entreprises ;Exemple: Renault construisait des tracteurs « pour que les agriculteurs nourrissent la France »)
Aujourd’hui on pourrait proposer de sauver la planète mais pas via des mesures punitives. Au contraire, en construisant ce projet sur une ambition, un rêve, une « nouvelle frontière » au sens américain du terme.
2/ Sentiment de perte de contrôle sur sa propre existence
Les causes sont multiples : éloignement des centres de décision (en particulier l’Europe), déshumanisation (tout par internet) creusement des inégalités, etc.
1 Absence de remise en cause des politiques et des médias sur l’exemplarité (politique sur note de frais, régime de retraite spéciaux.. / média sur avantage perso impôt, éthique perso, recherche de sensationnel, absence d’articles équilibrés avec 2 points de vue systématique..)
2 Sentiment de 2 poids 2 mesures sur efforts financiers demandés (ex retraités, ISF, luxe étalé dans les médias par la société de consommation)
3 Absence de pédagogie et manque de
réflexion de la majorité de la population, baignée dans la pub et l’émotion immédiate ou à courte vue) (média, réseaux « sociaux », enseignants revendicateurs, parents antisystème quel qu’il soit, justice inefficace pour stopper l’escalade (attentat de Strasbourg : 27 condamnations préalables)
Cause première : absence de représentativité de nos politiques
Pour rappel :
• 15.4% seulement des inscrits ont votés LREM au premier tour des législatives et au deuxième tour, les députés ont été élus par 22,4% des inscrits en moyenne. Mais la magie du scrutin majoritaire donne à LREM plus de 53% des sièges et même plus de 60% avec le Modem.
• La charte signée par les députés LREM à l’assemblée leur interdit de cosigner ne serait-ce qu’un amendement proposé par l’opposition !!!
Conséquence : Quant on représente au maximum 22% du corps électoral et qu’on s’interdit d’accepter les idées des autres, on ne peut pas entrainer la confiance et l’adhésion même si l’on détient, du fait de nos institutions, le pouvoir absolu.
Bref toute ressemblance avec les plus de 75% d’approbation au début de l’action des Gilets Jaunes n’est donc pas fortuite.
– La précarité des emplois qui génère des difficultés financières (charges obligatoires comme le loyer, chauffage, EDF, eau, taxes,carburant, nourriture…) et donc l’impossibilité de se projeter dans l’avenir
– Les pollutions (de l’air, eau ,sol…) favorisées par les déplacements (voitures, avions), les énergies fossiles et l’agriculture intensive.
– Les privilèges ( ISF, faveurs accordées aux responsables politiques en exercice ou non, lobbying qui entraînent des décisions contraires à l’opinion populaire…)
-La délocalisation des entreprises aggravant le chômage, et favorisant les importations de produits manufacturés ou alimentaires pouvant être fabriqués localement.
– Le manque de services publics (transport, éducation, santé, service postal, accès à Internet) qui isole de plus en plus la population rurale. La difficulté de recruter des médecins en est un exemple criant.
Décrochage grandissant et réciproque entre citoyens et élus.
La trace encore vive des dénis de démocratie (2005 Traité de Lisbonne).
Etat désabusé des classes moyennes qui n’espèrent plus de progression de leur statut ou de leur niveau de vie.
Empilement des stress (urbanisation, temps de transport, précarité/solitude, écarts de niveaux de vie, incivilités, frustrations commercialement entretenues, anxiété latente de longues années de terrorisme/vigipirate).
Le poids des aberrations du capitalisme.
2 fois en 15 ans l’élection d’un Président non par véritable adhésion,, mais pour « contrer l’extrême-droite ».
Constat (en filigrane) de la réalité selon laquelle nos décideurs n’ont plus de pouvoir de décision aussi étendu qu’avant.
Un président élu en 2018 sur un discours promettant de « faire autrement de la politique » : peu après les Français ont vu qu’il n’en était rien, et que s’ajoutait encore une forme de mépris.